Entre minimalisme poétique et moments plus électriques, tirant vers le post-rock aux influences de la grande Patti Smith, Laetitia Shériff confirme elle aussi sa place dans le paysage rock contemporain. Un rock pétri de conscience, une forme de spiritualité. Elle sort son 4e album solo Stillness qui parle du besoin de se retrouver, comme un éternel combat. Car en ces temps troublés, tout nous éloigne de nous-même et tout nous disperse. Stillness est une recherche de calme et de sérénité, et aussi un cri de révolte contre tous les conditionnements, contre l’oubli et la passivité, qui sont les formes de l’abandon de soi.

Julie Bally nous dévoile une voix cristalline, fragile et puissante, des arrangements épurés, bruts et acidulés, des sonorités rétro pop, des rythmes 80’s bien digérés sur des guitares grinçantes et une basse granuleuse. Tantôt introspective, tantôt universelle, elle dissone, tire à vue sur l’harmonie et envoie valdinguer les codes machos du rock. Le propos est direct, sauvage, tordu, libre, sensible, chargé d’émotion, intense.