Anthony Joseph and the Spasm Band concoctent une potion rétro-futuriste qui brasse tout à la fois raw jazz et deep soul, black rock et afro beat, soca funk et free swing… Loin de tout revival passéiste ou de toute fusion stérile, ce sorcier des sons et des sens, poète, preacher et musicien, nous offre un grand mix au top du groooooove ! Anthony Joseph s’illustre depuis des années sur la scène « black rock » puis dans les réseaux du spoken word. Tout en peaufinant une écriture, dont atteste un premier recueil poétique « Desafinado » en 1994, suivi quatre ans plus tard de « Teragaton ». Anthony Joseph cultive ainsi la différence de son style, créolisé par nature et ouvert à toutes les expressions artistiques, dont notamment la photo. « Pour moi, la poésie est musique. Elle se doit d’être scandée, chantée, déclamée. ». Une prosodie qui renvoie à la variété des ambiances de cet album « Rubber Orchestras », où la nouvelle rythmique cubaine imprime des cadences plus « calypso rock » en surimpression de la trame « voodoo funk ». « Même s’il y a toujours les Caraïbes et le jazz, cet album sonne un peu plus rock, le son est bien plus lourd de par la présence d’un batteur. De même, nous avons essayé d’être plus concentrés sur les chansons. ».

Abyssinie Club est une alchimie numérique, qui rappelle à la fois la chaleur des nuits d’Addis Abeba par la présence de Yared Asnaké, très très jeune chanteur et clavier du groupe, et le climat torride des clubs occidentaux… Un voyage musical et visuel, numérique et traditionnel, duquel surgit un son neuf, puissant, à la fois intègre et entraînant, qui se nourrit tant de la force de 50 ans de musique en Ethiopie, en Europe et aux Etats-Unis que de l’arrivée des nouvelles technologies ! Aux manettes, entre autres, notre ami Venturi !