A lire : VINYLS YEYE
Auteur : Rodolphe
Editeur : Ereme
"Toi aussi, tu peux devenir célèbre. C’est peut-être toi l’idole de demain. Viens auditionner au studio. Pathé Marconi et Cinémonde t’attendent tous les jeudi. Condition à remplir : avoir moins de vingt ans." Petite annonce dans Salut les Copains. Yeah ! Yeah : à l’origine, de simples onomatopées ponctuant le chorus d’un musicien de jazz ou de blues, encouragé par ses camarades : Oui, oui, vas-y, encore ! C’est en 1963 que le sociologue Edgar Morin utilise pour la première fois le terme "Yéyé" pour qualifier les jeunes amateurs de rock et de twist. Dans les mois qui suivent, le vocable entre dans les moeurs, permettant aux journalistes de stigmatiser une jeunesse qu’ils ne comprennent pas et qui leur fait peur. "Yéyé" devient alors pour eux synonyme de jeune crétin bêtifiant qui répète à l’infini le même mot vide de sens : yéyéyéyéyéyé. La guerre des jeunes et des croulants fait rage. Vilipendés par leurs aînés, les Yéyés se retrouvent, s’organisent, créent des codes et des langages. La grand messe est dite chaque soir sur les ondes d’Europe 1 par le copain Daniel (Filipacchi). Salut les Copains, l’émission, et bientôt le magazine, deviennent les références absoluées et incontournables ! C’est là que se font et se défont les fortunes et les gloires ! On y croise les copains Johnny, Claude (François), Frank (Alamo), les copines Françoise (Hardy), Sylvie (Vartan) ou Sheila. Et bien sûr, d’autres dont la célébrité ne durera que quelques saisons, le temps d’une poignée de ces magnifiques disques de vinyle aux chatoyantes images : les Gams, les Surf, Billy Bridge, Lucky Blondo, Michel Page, Guy Mardel, Annie Philippe, Stella, Alice Dona, Sophie, Evy, Marianne Mille. A travers plus de 300 pochettes emblématiques des années 60, revisitez l’heure insouciante de la jeunesse d’un temps – peut-être le vôtre ? – entre Simca 1000 et Scoubidou, Teppaz et "SLC". Souvenirs, souvenirs.